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Un contrat de gaz en Ukraine pour 800 M euros bidon


Un agent commercial, se nommant Jordi Sardà Bonvehi, agissant en tant que représentant de la société espagnole Fenosa Gas Natural a signé un accord avec le gouvernement d’Ukraine d’une valeur de 1.100 millions de dollars (850 millions d’euros) pour construire une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la mer Noire.
L’importance de l’accord méritait la présence de Premier ministre ukrainien Mykola Azrov, et son ministre de l’énergie dans la cérémonie de signature, mais l’agent commercial était un parfait inconnu!

L’affaire a provoqué non seulement un refus catégorique de la société espagnole, mais aussi un scandale politique en Ukraine et toutes sortes de soupçons en Russie.

L’incident a été repris par la presse financière internationale, qui tourne en ridicule l’erreur des autorités ukrainiennes avec le vrai faux « négociateur espagnol ».

Le journal français « Les echos » titrait avant de connaitre la supercherie :
« Cherchant à se libérer de la dépendance énergétique russe, l’Ukraine travaille sur un projet de terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) au bord de la mer noire qui devrait voir le jour dès 2016. Le consortium qui mènera le projet intègre aussi des groupes énergétiques espagnols et américains. »
« Le 26 novembre restera comme le jour de l’indépendance énergétique de l’Ukraine » a déclaré Vladislav Kaskiv, le directeur de l’agence des investissements et projets nationaux. Le pays vient en effet de lancer lundi un projet de terminal de traitement du gaz naturel condensé à l’état liquide (GNL) au bord de la mer Noire pour réduire sa dépendance aux livraisons de gaz russe selon cette même agence. Cette dernière a signé à Kiev avec les groupes énergétiques espagnol Gas Natural Fenosa et américain Excelerate Energy un accord scellant la création du consortium « LNG-Terminal » qui mènera le projet, chiffré à 856 millions d’euros.

Le projet, un terminal de regazéification de GNL situé près du port de Ioujny, dans la région d’Odessa, doit permettre à l’Ukraine de diversifier ses approvisionnements en gaz, a expliqué Vladislav Kaskiv, sans préciser d’où viendrait le gaz. Selon la société ukrainienne Ukrtransgaz, qui a entamé lundi la construction du gazoduc destiné à relier le futur terminal au réseau gazier, l’objectif est à terme d’atteindre une capacité de 10 milliards de mètres cubes de gaz par an. L’édition ukrainienne du quotidien économique Kommersant a évoqué un lancement en 2016 des premières installations, d’une capacité de 5 milliards de mètres cubes par an, pour un fonctionnement à plein régime attendu en 2018.

Pendant ce temps, le chef de file dans le groupe du Parlement principale formation d’opposition, Serhiy Sobolev, a déploré la «fraude» de ce contrat « avec des gens qui n’existent pas» et a appelé à une « enquête approfondie ».

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